Ma critique des religions monothéistes dans Enfants de Gaïa

Le monothéisme n’était pas forcément un progrès

Dans ce roman, qui a pour thème principal le réchauffement climatique, je fais une analyse très personnelle du problème, qui n’appartient qu’à moi et qui relève de l’opinion et non de la vérité scientifique. Cela ne me pose aucun problème car c’est assumé, et parce que les romans sont faits pour ça : proposer des idées, plus ou moins fantaisistes, mais nouvelles. Si possible, en divertissant les lecteurs plutôt qu’en les faisant mourir d’ennui.

Dans un passage de ce livre, je mets dos à dos les trois grandes religions monothéistes, en les rendant responsables du réchauffement climatique. L’idée est que, avant elles, dominaient des cultes animistes, où étaient vénérés et respectés la nature, les éléments comme le soleil, les animaux sacrés, et que ces religions reconnaissaient que nous, êtres humains, sommes au service de notre planète et lui devons la vie, et non l’inverse. Il me semble qu’il faut considérer que, comme l’a exprimé Voltaire : « Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu. » C’est-à-dire que c’est plutôt l’inverse qui s’est passé, et que cette transition, qui a pris du temps, a fait accepter l’idée que la Terre et le biote terrestres sont là pour satisfaire nos moindres besoins et désirs, et que la transformer et l’exploiter pour satisfaire tous nos caprices tombe sous le sens.

L’exégèse, comme la critique, font partie des religions du livre depuis toujours

Il me semble qu’il s’agit d’une critique raisonnable des religions monothéistes, que je place toutes sur un pied d’égalité. A condition que l’on accepte, et c’est mon cas, que Dieu n’a pas créé le monde en sept jours et que les textes religieux sont faits pour être interprétés, travaillés, au fil des âges, par les exégètes dont c’est le métier, comme ils l’ont été depuis leur naissance. Si Dieu a créé l’homme à son image, il ne l’a probablement pas fait complètement sot. Et l’inverse doit être vrai également.

On me dit, et c’est ce qui est à l’origine de cet article, que ma critique des religions va m’être reprochée et en fâcher certains. Mon but ici est de sortir des considérations politiques pour prendre un peu de hauteur. Longtemps, c’est-à-dire à peu près depuis la dynastie des Mérovingiens et pratiquement jusqu’à la Révolution, les seules sources dont nous bénéficions pour étudier l’histoire de notre pays, sont les sources religieuses. Les moines consignaient les évènements politiques, car la monarchie était catholique, et les deux étaient inséparables. La religion jouait un rôle social, elle organisait la solidarité, l’éducation, et, également, était source de guerres à n’en plus finir. Aux origines de la religion juive, et de la religion islamique, il en était ainsi également.

Ce sont, il me semble, les avantages et les travers de toutes les religions monothéistes, qui sont plus ou moins marqués aux différentes périodes de leur histoire. Ce n’est absolument pas propre à une religion particulière, même si chaque religion, à une époque ou à une autre, fait émerger des éléments violents dont nous sommes témoins et qu’il faut combattre sans aucune ambiguïté.

La responsabilité de l’idée de dieu unique dans la crise écologique

Le message exprimé dans ce roman, est que nous avons très bien compris que nous devons reconnaitre aux religions du livre une dérive politique et guerrière. Mais qu’il est peut-être temps aussi de se poser la question de leur responsabilité dans la dérive climatique.