My Haikus
Mes racines envolées, arrachées.
Pédalent, frigorifiées.
Comme un océan de novembre,
Qui soigne les vagues et le monde,
Et l’onde nécessaire
*
Ils ont sifflé pour sonner la guerre
Elle est venue bien trop amère
Mer ou volcan, malgré le vent
La blessure est béante
*
Mais la guerre si elle doit
Servira l’humain, non le Maitre
Car ce sont ses enfants
Qu’une nation doit sanctifier
*
Prison qui me tient
Les mots, les rires, les noms et les verbes,
Tons se sont fait prendre.
Je suis seule et sans rien.
*
Le vert, le gris, le rouge.
Couleurs de vertige, leur manque
L’humour, noyées dans la boue.
L’oiseau, lui, vole et veille sur nos rêves.
*
Quand vole le vent d’au temps
Envole les feuilles brunes
C’est moi qui reprends pieds
Et toute la fatigue du monde
S’envole avec elles.
*
Le temps, colère qui ne sait pas
S’enfuir. Elle fait face, et tremble sous mes pas.
Rage, folie, vide infini de tout.
Mais je me tiens debout.
*
Le vide, l’absence,
De raison garder.
S’efface à la place,
En attendant le vent.
*
Le vide, l’absence
De raison, je suis l’errance.
S’effacer pour une ombre,
Et jeter les couleurs sombres.
*
La fierté, fragile
Tel le colosse
Aux pieds d’argile.
Le rire, Ami qui apaise les bosses
De ce monde tant abimé.
*
Mes racines envolées, arrachées
Pédalent, frigorifiées
Comme l’Océan de novembre
Qui soigne le monde et les vagues,
Et l’Onde nécessaire
*
Les larmes des enfants sont sèches
Nos yeux ne pleurent plus que de la poussière
L’orage tonne, espoir et fracas
Une poussière s’est glissée sous mes paupières.
*
Feuilles d’Automne, bienvenue à elles.
Feuilles d’hiver, retardataires
Des mosquées aux Chapelles.
Vivement le vent d’hiver,
Tout est encore tout en retard.