La théorie de Gaïa

Voici les lectures qui m’ont inspiré mon roman Menace sur Gaïa. Ce sont des lectures scientifiques, sérieuses, cependant le roman qu’elles m’ont inspiré est totalement barré, tout en défendant des choses importantes auxquelles je crois. Ce fut mon premier roman, il porte tous les défauts des débuts, et pourtant j’en suis très fière. Voici comment l’idée de ce livre l’est venue.

La théorie de Gaia a été développée par le scientifique James Lovelock, et nommée d’après l’ancienne déesse de la Terre dans la Grèce antique. Le pari de James Lovelock est de franchir les frontières des disciplines scientifiques telles que la chimie, la climatologie, la géologie ou la biologie.

En franchissant toutes ces barrières et en étant pluridisciplinaire, il aboutit à une vision de notre Terre comme d’un être vivant à part entière. Il part de l’idée que la vie sur Terre est improbable, car la composition de l’atmosphère elle-même est un système instable et aurait dû selon toute probabilité exploser depuis longtemps. La teneur en oxygène est beaucoup trop élevée, et sa composition en gaz dans leur équilibre actuel défie les lois de la chimie.

Il a créé un modèle mathématique basé sur une planète peuplée de pâquerettes noires et blanches, qui s’adapterait pour maintenir une température idéale à la vie. Il en déduit que la Terre est en quelque sorte intelligente et s’adapte à la chaleur du soleil en adaptant ses paramètres.

Le nucléaire, la solution pour échapper aux génocides ?

Il défend l’énergie nucléaire comme une énergie peu productrice en gaz à effets de serre, et peu dangereuse. Cela peut paraitre étonnant au départ, mais sa démonstration est sans appel et tout à fait claire. Ce qui fait de moi une écolo pro-nucléaire. Heureusement que je n’ai pas choisi une carrière politique. Quoi que, ces derniers temps, ça bouge pas mal.

Dans « L’hypothsèse Gaia », il a écrit une phrase qui à moi me parait géniale, et qui si elle est vrai remet dans l’ordre les priorités de l’espèce humaine : « L’acceptation du génocide et le rejet du meurtre sont si normaux parmi nous que nous serions en droit de nous demander si ce comportement paradoxal n’est pas, à l’instar de l’altruisme, une caractéristique évoluée favorisant la survie de notre espèce ». Tellement géniale, qu’elle est à l’origine, entre mille autres choses, de mon roman Enfants de Gaïa.

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Sauver le climat, une case déjà perdue ?

Dans son dernier livre, « The vanishing face of Gaia », il défend l’idée que la vitesse du réchauffement climatique a été sous-estimée par les climatologues, par excès de prévisions mathématiques et par manque d’observations scientifiques sur le terrain. Le constat qu’il dresse est alarmant, non seulement sur la crise climatologique et humanitaire qui nous attend, mais également sur l’avenir de notre Terre. Il suggère que la surconsommation énergétique et la surpopulation pourraient être à l’origine de la fin de vie de notre planète. Il la voit, de son regard scientifique, comme une vieille dame, que ce coup de fièvre pourrait emporter comme la grippe emporte les vieillards plus facilement que les jeunes gens.

Le génocide comme moyen d’autorégulation de Gaïa

Je pousserais l’idée plus loin et je dirais, comme le dit J. Lovelock, que le génocide peut être aussi une façon pour Gaia de faire baisser la pression que nous lui imposons et se donner des chances de nous survivre. Gaia, comme l’univers bactériel, vit en nous comme nous vivons en elle.

Les troubles du spectre autistique, une maladie bactérienne ?

Voilà un autre sujet présent dans Enfants de Gaïa, qui m’a été inspiré non seulement par mes lectures, mais aussi par des échanges avec mon médecin de l’époque, et par les recherches de données que j’ai faites pour quatrevingtvingt

La première conclusion n’est pas la mienne, elle est celle de scientifiques et médecins qui explorent encore le sujet, comme le fait la BD de vulgarisation Voyage au centre du microbiote, dont j’avoue avec humilité ne pas encore avoir pas lu mais que j’ai bien l’intention de lire très bientôt. La conclusion est que de nombreuses maladies, dont on ne comprend pas encore d’où elles sortent, ou encore qu’on classifie dans des troubles psychologiques ou psychiatrique, sont en fat d’origine bactérienne : l’autisme, par exemple.

Prévalence des enfants nés avec des troubles du spectre autistique

Là où moi j’extrapole, avec la liberté de ne pas être une scientifique mais romancière, n’ayant donc pour fonction que d’inventer des solutions et non de les prouver, c’est que la prévalence du troubles autistique augmente avec le nombre de naissances par césarienne. Dans ce cas, l’enfant ne traverse pas le richissime bain bactérien de sa mère qu’offre la naissance par voie basse, et manque donc d’informations, de moyen de communication que sa naissance aseptisée ne lui a pas permis d’acquérir. Le lien entre l’enfant et sa mère, entre l’enfant et l’univers bactérien qui l’entoure, ne se fait pas comme il le devrait, et l’enfant naît avec des informations insuffisantes pour s’insérer dans le monde où il est né. Pour le coup, cette hypothèse est une telle extrapolation personnelle, basée uniquement sur ma sensibilité d’artiste et en aucun cas sur des études sérieuse. Je la pose donc ici, et je n’en parle pas dans mes romans, où j’essaye certes d’inventer plein de choses, mais de ne pas mentir non plus.

Enfants de Gaïa n’est qu’un roman

Je me rends compte en terminant ce post que tout ça est assez barré, cependant je me suis beaucoup amusée à l’écrire, tout comme écrire Enfants de Gaïa a été une extraordinaire aventure, et c’est là pour moi l’essentiel. C’est bien pour cela que j’écris des romans et que je ne prétends pas scientifique. Ce qui ne m’empêche pas de m’intéresser aux sujets qui émergent avec l’actualité, et qui peuvent influer ma façon d’écrire d’une façon ou d’une autre.